Après deux vols Singapore Airlines (
Paris – Singapore puis Singapore – Yangon ) et 15 heures d’avion,
nous arrivons à Yangon. L’aéroport semble petit pour une
capitale, d’emblée les gens sont accueillants. Change de dollar
(82 500 ks pour 100 $) on passe aux vols domestiques pour
confirmer nos vols intérieurs puis un on trouve un taxi (7 000ks)
pour regagner notre hôtel . On découvre la particulaité des
voitures à Yangoon, jusqu’à présent il y avait les pays où on
roule à droite et le volant est à gauche (plupart des pays, France,
USA, …) les pays où le volant est à droite et on roule à gauche
(Angleterre,Thaïlande, ..) là c’est nouveau : on roule à
droite et le volant est à droite … Le Eastern Hotel est dans
Downtown, sans charme particulier mais propre et à nouveaux la
gentillesse birmane du personnel. Une sieste (pour récupérer du vol
et du décalage), une douche et un tour en ville.
Choc de culture, plus pauvre que la
Thaïlande, les rues défoncées, les bus bondés, tous les véhicules
ont plus de 20 ans d’âges, des immeubles plutôt modernes côtoient
de vieilles bâtisses coloniales. Les gens (hommes et femmes) portent
une jupe longue (longui), pas un touriste dans les rues, un stop dans
une boutique de fringue, ça vient de Chine et ça ressemble à ce
que l’on portait e
Le lendemain marché
de Bogyouke, pas de touriste, c’est immense on se perd,
différents quartiers : les tissus, fruits et légumes,
les bijoutiers, les poissons …
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Les échoppes de tissu du marché de Bogyoké |
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Bogyoké suite ... |
On se fait faire une démo de
l’utilisation du Tanaka : en fait toutes les femmes et même
les enfants jeunes ont une espèce de poudre étalée sur le visage,
on se fait – moitié anglais, moitié langue universelle des
signes – expliquer que cette poudre est un utilisée pour se
protéger du soleil et de la sécheresse, au départ c’est un
morceau de bois que l’on frotte sur une pierre en versant un peu
d’eau, le liquide blanchâtre ainsi produit est étalé sur le
visage.
J'ai acheté un sachet de poudre de Tanaka ...pas encore utilisé... c'est bizarre mais en France on se sent bête avec du jaune sur les pommettes !!!
On prend un taxi pour l’hôtel et direction l’aéroport,
vol intérieur pour Heho.
Changement de décor, déjà que
l’aéroport international n’était pas bien moderne, la zone des
vols intérieurs est carrément rustique. Une grosse balance sur pied
pour peser les bagages avant enregistrement et qui seront pris en
charge par des employés qui font office de tapis roulant. On
nous colle un petit sticker sur notre t shirt avec le nom de la ville
de notre destination …au cas où… Après on ne cherche plus à
détecter de métaux, les passagers embarquent des bouteilles d’eau,
… L’avion est bon vieux ATR à hélices, le vol d’une heure sera
agréable. L’aéroport d’Heho est en pleine campagne, 3 ou 4
avions s’y posent tous les jours. Un jovial birman nous y attend,
nos noms sur une pancarte. Le parking de l’aéroport est un terrain
vague où les gens viennent vers nous pour proposer fruits,
cigarettes, gâteaux, … La route jusqu’à Niaung Swe (45mn ) )est
agréable, sous le soleil déclinant, les femmes reviennent des
champs avec leur chapeaux larges et une houe sur l’épaule, le taxi
ralenti sur un chantier où la encore les ouvriers sont des femmes,
je finis par me demander si les hommes bossent dans ce pays ! La
suite de la route est montagneuse et agréable.
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Le lac Inlé |
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Supporters assidus (je ne sais pas de quelle équipe) |
Arrivée
au Princess Garden Hotel, l’accueil est souriant, chaleureux par le
très affable propriétaire. Il nous conduit dans notre bungalow au
bord d’un jardin, la terrasse donne sur la campagne, soleil
couchant, chouette image. Petit tour en ville à la recherche d’un
resto, après avoir regardé les menus de ceux conseillés par le
routard et le LP, on se laisse tenter par un barbecue, où des
Québèquois semblent satisfaits de leur sort. L’ambiance est bonne
enfant pour un resto de rue mais – ça se confirme de jour en jour
– on mange moins bien en Birmanie qu’en Thaïlande.
Première
nuit à l’hôtel et mauvaise surprise : il fait froid le soir
et tres froid la nuit dans la chambre (10 degres),je suis gelé,
nuit difficile, pas le courage de prendre une douche. Je vais garder
ce froid glacial toute la matinée, on ne s’attendait pas à cette
amplitude de température ! Le petit dej servi sur la terrasse
donnant sur la campagne, le soleil qui se lève et commence – enfin
– à nous réchauffer, pancakes, fruits, œufs, apportés par de
jeunes birmanes tout sourire … la nuit glaciale est oubliée.
Départ à vélo pour l’exploration de la cote est du lac, muni
d’un plan qui nous indique comment sortir du village. Le vélo
chinois n’est pas des plus efficaces, la route est cahoteuse, bref
on traine dans la campagne, on s’émerveille des scènes de
village, les gamins qui nous saluent en riant, les maisons sur
pilotis en teck et en bambou tressé, de temps en temps on se fait
doubler par un scooter ou un vieux camion bringuebalant avec le
moteur à l’air. On n’est pas trop sûr de notre chemin, les
panneaux en birman ne nous seront d’aucun secours.
Virginie, qui parle assez bien birman, finit
par demander notre chemin à une villageoise qui nous confirme que
nous sommes dans la bonne direction. Sur la route surprise : une
exploitation viticole, on apprendra plus tard sur un guide que des
français on profiter de l’altitude et du soleil pour produire un
vin Birman à partir de plants de merlots, sirah, cabernet franc et
cabernet sauvignon. On ne fera pas le détour pour une dégustation.
Arrivée à Maing Tawk, but de notre voyage ballade, on pose les
vélos et on fait le marché. A nouveau la sensation que le temps
s’est arrêté, les villageois vendent leur production à même le
sol la pesée se fait sur des balances à trébuchet, toute sorte de
produits que je ne connais pas trop, céréales, herbes aromatiques,
légumes. On hésite à accepter l’offre d’un boat driver qui
nous propose de charger les vélos pour nous poser sur l’autre rive
du lac, finalement un couple d’allemands qui au départ auraient
partagé la pirogue trouve que le soleil tape trop fort, on reviendra
par là où nous sommes arrivés. En sortant du village on pose les
vélos pour prendre une immense passerelle en bois au bout de
laquelle se trouve le début d’un village sur pilotis.
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Les jardins flottants du lac Inle |
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Afin que nous ne soyons pas perdus, on trouve une signalisation précise et détaillée |
Une femme
birmane n’a pas beaucoup à forcer son argumentation pour nous
convaincre de venir déjeuner dans son restaurant accessible en
pirogue. Nous découvrirons au passage la façon particulière qu’ont
les habitants de pagayer debout tenant leur rame avec une main et un
pied, nous apprendrons plus tard que c’est particulièrement utile
aux pêcheurs qui ont ainsi l’autre main libre pour tenir leur
filet ou leur harpon.
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Notre super resto |
Assis à l’ombre sur des fauteuils en tec sur
plombant les canaux, on se sustente d’un repas tout à fait honnête
un des meilleurs, fait de produits du lac : légumes, riz,
poisson grillé et chips maison. Un café et une sieste plus tard on
retourne à Niang Swe par la même route. Au retour on s’arrête au
quai de départ des piroguiers pour un tour du lac le lendemain.
L’affaire est conclue pour 15 000 ks avec Dan Ton (pas sûr de
l’orthographe) à moins que ce soit une transcription birmane du
personnage de la révolution française qui a donné son nom à la
rue de l’appartement de Virginie.
Le
soir on discute avec un couple venant de Schaffausen (ville suisse à
la frontière de l’Allemagne connue pour les chutes du Rhin …)
qui sont OK pour partager notre pirogue le lendemain. Nous avions été
accueillis à l’arrivée à la guest house par une salade faite de
ces énormes avocats qui nous faisaient saliver quand nous faisions
le marché. C’est tellement copieux qu’on ne dinera pas …
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Lac Inle : vue de notre bungalow au petit matin |
Dodo
après avoir demandé une couverture supplémentaire pour affronter
la nuit glaciale. Lendemain levé tôt, le rendez vous a été donné
à 7h30 à notre piroguier. Petit dej à 6h30 emmitouflé dans nos
polaires, on retrouve nos suisses (le suisse est réputé pour sa
ponctualité) et départ pour le port.
Au passage on s’étonne de
la présence de villageois sur le bord de la route avec une gamelle
de riz, l’explication viendra quand nous nous ferons doubler par
une colonne de moines, pieds nus dans leur toge orange, ils ont un
gros bol noir que les villageois remplissent de riz au passage. On
retrouve notre piroguier qui fait rajouter deux chaises dans la
pirogue et nous voilà partis.
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Distribution de nourriture pour les moines |
Dès la sortie du port le spectacle
est féérique, le levé du soleil dissipe la brume sur le lac
parsemé de canots de pêcheurs, on longe des canaux, des bandes de
terres cultivés surplombées par des maisons sur pilotis, le lac est
déjà très animé, l’enchantement durera deux heures, temps
nécessaire pour rejoindre In Dein où se tient le marché.
Le chemin
entre le quai où nous abordons et le marché est bordé d’échoppes
pour touristes, on craint le pire, en fait pas trop on tombe sur un
marché tout de même bien local, comparable à celui de la veille.
Petit désagrément, notre piroguier qui nous avait invité à faire
un tour sur le marché pendant un quart d’heure nous plante pendant
deux heures, à son retour nous n’aurons que des ‘no problem’
en guise d’explication … et toujours un grand sourire ...
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La colline au 1000 stupas |
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Transports en commun |
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Hotel de luxe sur le lac |
On entreprend l’ascension de la
colline aux mille stupas, on traverse une espèce de champs jonché de
stupas plus ou moins vieux, plus ou moins restaurés. Le retour à
travers le lac est chouette, villages de pêcheurs, jardins
flottants, hôtels de luxe … les haltes qui font parties du parcours
sont plus ou moins quelconques : divers artisans qui montrent leur
métier et vendent (cher) leur produits, exhibition de femmes girafes
(beurk !), resto quelconque, jumping cats monastory belle
architecture en tek où les chats on visiblement plus envie de se
prélasser au soleil que de sauter sous les objectifs des touristes.
A la fin du trip on laisse notre piroguier grognon ne comprenant pas
qu’après qu’il nous ait planté pendant deux heures on ne lui
laisse pas plus que les 15 000
ks convenus. Le soir on se fait
le Green Chili resto chicos du village qui a l’avantage d’être à
côté de notre hôtel, demi déception : l’endroit est
plaisant, de jeune birmans souriants et attentionnés nous servent
dans une vaisselle raffinée … une nourriture quelconque !
Lendemain, tour au marché, petit resto sympa dont je me souviens de
la salade d’avocats, puis on va sans but dans la campagne à vélo
aux alentours de Niang Swe. On mange dans la rue le soir, je trouve
les bouteilles de bières bien grandes, face à mon désarroi un
touriste japonais (ou coréen) me propose d’en partager une, je ne
réussirai pas à l’inviter. Le spectacle du resto de rue est
chouette, la femme s’occupe des soupes à partir d’une grande
gamelle, le mari tient le barbecue sur le trottoir d’en face, les
mômes font la plonge, ça va et vient en traversant la rue, ça
crie, ça s’agite, j’aime bien. Lendemain dernier jour à Niang
Swe, dernier petit dej sur la terrasse ensoleillée consultation des
mails (la connexion avec la France ne marche que le matin),
confirmation du vol, achat d’éventails shan dans une maison
d’architecture coloniale.. Puis on quitte nos
chouettes hôteliers, ¾ d’heure de taxi pour rejoindre l’aéroport
de Heho et une demi heure d’ATR plus tard on atterrit à Mandalay.
Négociation habituelle de taxi en sortant de l’aéroport (18000ks)
et une heure plus tard on arrive au Peacoklodge hôtel, veille
pension qui demande à être rénovée, tenue par une vieille dame,
qui avec l’habituelle gentillesse birmane nous aura trouvé un
resto pour manger (propre moderne mais quelconque), un taxi pour le
lendemain (6000ks) et un billet pour le bateau du lendemain
(40USD/pers). Au final on ne sera resté qu’une nuit à
Mandalay. Le slow boat emprunté par les birmans ne vogue que 2 fois
par semaine et on n’est pas le bon jour, on se retrouve sur un
bateau de touristes, français pour la plupart, villages de bord de
fleuve, quelques pêcheurs, vieux bateaux déglingués dont on se
demande à quoi il servent, la ballade est plaisante, le bateau
plutôt confortable descend tranquillement le fleuve en slalomant
visiblement entre les bancs de sable en raclant deux ou trois fois.
Virginie dégote de petits beignets auprès d’une birmane qui est
accourue vers notre bateau pendant une halte, ces beignets
compléteront notre riz frit prit au resto du bateau.
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Bateaux déglingués sur l'Irrawady |
En fin d’après
midi surprise le bateau se dirige vers la berge alors qu’il n’y a
pas de quai, le bateau se pose un pote du capitaine descend, un autre
remonte, le bateau repart sans trop de difficulté, les souvenirs du
Costa Concordia disparaissent. Peu après le bucolique couché de
soleil sur le fleuve, le bateau arrive à Niang Oo sur un débarcadère
en terre battue poussiéreuse, je commence à m’inquiéter en
comparant la cinquantaine de passagers du bateau et la demi douzaine
de taxi en haut du débarcadère, inquiétude vite levée à la vue
d’un birman tenant une pancarte avec mon nom avec lequel un couple
d’américain est déjà en train de discuter, espérant découvrir
un homonyme inconnu je demande à l’homme s'il s’appelle Vincent
M..... en fait il m’explique qu’il va au même hôtel que
nous, le taxi est un minibus, on regagnera le Thiri Marlar ensemble,
faisant faire au passage une bonne opération au taxi qui d’une
courses préalablement négocié à 7000ks prendra 5000ks par couple.
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Premières ballades à Bagan |
Le
site de Bagan est entouré de 3 villes au bord du fleuve qui fait un
coude : Niang Oo où nous avons accosté, Old Bagan où se
trouvent des hôtels de luxe et New Bagan un peu excentrée où se
trouve notre Guest House. L’histoire raconte que pour des raisons
pas vraiment expliquées les habitants de Bagan on du déménager quelques kilomètres au sud. Le Thiri Marlar est moderne, design de
bon goût, les chambres sont bien décorées, ont un planché en teck verni une belle salle de bain et lit immense ce qui fera pour 30 USD
le meilleur rapport qualité prix de notre séjour. Sur le toit une
terrasse domine les premiers temples (ou stupa, pahto, pagoda, paya,
je n’ai pas tout suivi …) sur laquelle nous sera servi l’habituel
breakfast : jus d’orange chimique, assiette de fruits, œufs
coque, brouillés, au plat, omelette … and ‘tea or coffee
mister ?’.
On a choisi le vélo pour notre premier jour à
Bagan, l’hôtel nous loue (2500ks/jour) des vieux vélos chinois
qui fonctionnent. La ballade est chouette, la route est ombragée et
dès qu’on tourne la tête des temples plus ou moins grands, plus
ou moins loin de formes différentes. Au bout d’un quart d’heure
on s’arrête pour en visiter un qui semble plus imposant que les
autres, pas de touriste, un jeune birman nous propose de faire
visiter, son aide sera précieuse surtout pour grimper sur le temple
et ne pas se perdre dans les escaliers, passages étroits, escalade
du toit sans rambarde … au final ça vaut le coup on domine la
plaine de Bagan avec des temples à perte de vue, spectacle
majestueux, envoutant, magique inspirant bien d’autres superlatifs
dans les guides et ce qui est aussi impressionnant c’est que la vie
continue autour des temples, des cultures, on voit au loin des
troupeaux qui paissent au pieds de stupas.
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Des temples, des temples et des temples |
On reprend nos vélos et
on arrive assez vite au village de Myin Kaba, on s’arrête visiter
un temple assez imposant au pied duquel stationne bus et calèches.
Chaque temple a sa particularité, son époque, son architecture. On
repart, traversée de New Bagan, la route est ombragée ce qui la rend
agréable malgré le soleil qui tape fort. On avait peur que
les distances soient fatigantes à franchir mais finalement après
quelques escales on arrive à Nyang Oo. La ville est plus grande et
plus animée que Bagan (New et Old), le marché est ‘birman’,
avec quelques stands pour touristes, on s’achète des tongues en
bambou tressé et après une négo interminable
Virginie achète deux
robes en coton local (12000ks les 2, 12 euros), on convient de revenir le
surlendemain le temps de faire les retouches d’ajustement sur une
bonne vieille Singer à pédales. Déjeuner chez des chinois, repas
agréable précédé d’un pinapple shake bien frais. On rentrera
tout doucement s’arrêtant ça et là d’un temple à une fabrique
de pot en terre cuite, la ballade à vélo entre les temples sous le
soleil couchant est magique. Le soir dîner dans un resto près de
l’hôtel bière et pizza pour se dépayser. Lendemain on décide de
se faire une journée en calèche, on en trouve une à la sortie de
l’hôtel dont le driver n’inspire pas Virginie pas plus qu’une
autre dont le driver nous abordera sur la route, du coup on marche
jusqu’à Myin Kaba, là on tombe sur des calèches occupées dont
les conducteurs essaie de négocier de nous prendre en plus ou de
nous emmener plus loin vers un de leur pote, le plan nous paraît
foireux on finit dans un taxi collectif bringuebalant où on a droit
de s’assoir près du chauffeur ce qui nous évite d’aller nous
entasser avec les birmans au milieu des sac de riz dans la benne ou
sur le toit. 400ks (0,40 euros) et 10 minutes plus tard on est à Bagan, visite
d’un temple avec d’immenses boudha dorés dedans, on ira après
sur le toit ou un touriste nous conseillera un temple pour le coucher
du soleil.
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Recherche Dr Jones désespérément |
Le midi on se fait le repas typique birman :
plusieurs petits plats curry de mouton, curry de poulet, poisson
séchés, légumes cuits inconnus, d’autre en saumure, salade de
feuilles de thé ou de pousses de tamarin aux cacahuètes pilées,
les goûts et textures sont surprenants mais c’est plutôt bon.
L’après midi on finit par trouver une calèche qui nous emmène au
temple conseillé le matin pour le coucher du soleil. On procède à
l’ascension par des passages et des escaliers plus qu’étroits
dans le noir, sensation d’Indiana Jones, on finit par trouver le
sommet, la plaine de bagan en fin d’après midi est féérique, les
couleurs tirent vers un rouge orangé, le spectacle du soleil qui se
couche derrière le pahto Sulamani est majestueux. La calèche nous
ramène par des petits chemins (pas le droit de prendre la route) au
milieu des temples qui se détachent dans le crépuscule.
… Soupe
sans saveur le soir à l’hôtel. Le lendemain (3ème et
dernier jour à Bagan) on reprend les vélos, pour des raisons qui
resteront mystérieuses la route nous paraît plus difficile que le
premier jour. On se rend au marché prendre livraison des deux robes,
ballade dans Nyang Oo, je me trouve un beauty salon pour me raser
(1500ks) puis interminable attente dans un resto où on est sur le
point de s’en aller, finalement les beignets d’aubergine, le
poisson grillé au citron vert et la salade d’avocat seront un des
meilleurs repas du séjour. On rentre en visitant encore quelques
temples, le soir on est épuisé par les malheureux 25 km dans la
plaine de Bagan.
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Coucher de soleil sur les temples de Bagan |
Levé tôt le matin pour retour sur Yangoon, je
découvre par hasard un mail de notre hôtel qui nous annonce que les
prix ont augmenté et que les deux dernières nuits réservées
seront de 45 USD au lieu de 32 ! Négo à l’hôtel pour
discuter ce qui sera notre seul désagrément du voyage, on accepte
35 USD, on comprend que c’est la folie sur les hôtels de Yangoon
où des augmentations tarifaires sont appliquées tous les mois. On
traîne un peu dans Yangoon, surprenante visite de la synagogue.
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La synagogue de Yangoon |
Il y
avait jusqu’à 3000 juifs dans Yangoon jusqu’à ce que les
nationalisations entre 1960 et 1970 les aient ‘pousser’ à
partir. Il en resterait une vingtaine aujourd’hui. Je m’attendais
à voir un bâtiment tout délabré, en fait on a visité une
synagogue toute pimpante gardé par un birman qui nous explique
qu’elle est entretenue par un des derniers juifs local qui la
maintient en état même si il n’y a plus de rabbin. On s’arrête prendre un jus de fruit au 22ème étage d’une tour, vue
majestueuse sur Yangoon et la pagode Shevadong, les boissons sont à
3000 ks mais ça vaut le coup d’œil.
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La gare de Yangoon vue du sky bar (22nd floor) |
Le soir on a rendez vous à
21 heures pour prendre notre bus qui doit nous emmener à Chaung Tha
beach, plage sur le golfe du Bengale. L’agence de voyage qui nous a
vendu les tickets de bus nous a indiqué le croisement de deux rues
près d’une église, le taxi nous dépose dans un endroit pas trop
éclairé. Ca ne fait pas trop gare routière, deux bus stationnent
dans le noir, on réveille un chauffeur qui nous dit qu’il ne va
pas à Chaung Tha, une maison de thé crado se trouve à proximité,
on nous dit que le bus arrivera à neuf heures, il n’est pas encore
8 heures, à quelques centaines de mètres on trouve un resto chinois
plutôt pas mal. Retour au lieu de rendez vous, on questionne
quelques bus qui ne vont pas à Chaung Tha, et puis on a l’impression
que plusieurs personnes autour de nous savent notre destination,
notre compagnie de bus, notre heure départ.
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Notre hôtel à Chaung Tha Beach |
Vers neuf heures et
quart alors que nous commençons à être inquiets un Birman après
avoir eu une conversation au téléphone (on ne saura jamais avec
qui) nous fait signe de le suivre, prend le sac de Virginie (galant ) et nous
emmène, on le suit et après 500 m on arrive dans un autre endroit,
toujours dans le noir, un bus, de la compagnie qui figure sur nos
tickets, on embarque, on a même les places devant juste derrière le
chauffeur. La clim a été poussée à fond, il fait un froid
glaciale, un écran géant diffuse des clips des rocks stars locales,
le son est poussé autant que la clim … Emmitouflés dans nos
fourrures polaires on cherche vainement à dormir, trois arrêts dans
la nuit, la fin du voyage est éprouvante, la route s’est
transformée en chemin de terre à peine goudronné, les virages sont
serrés, on essaie de ne pas regarder quand nos voisins gerbent, un
peu avant 4 heures on est tout content de voir le bus arriver à
notre hôtel.
L’hôtel
est chic, la chambre aussi même si ce n’est pas le meilleur
emplacement. Après quelques négo on aura une chambre à l’étage
avec une petite terrasse et vue au loin sur la mer. On ne fera pas
grand-chose les deux premiers jours. Virginie ira essayer de trouver
une solution à ses troubles digestifs à l’hôpital local …
qui sera à l’image du pays, très loin de ce qu’on pouvait
attendre d’un hôpital en matière de propreté … Sinon Chaung
Tha est une station balnéaire birmane, peu d’occidentaux, des
birmans en famille, les femmes se baignent habillées, on loue des
vélos et des grosses bouées sur la plage. Le temps fort de notre
séjour à Chaung Tha sera une ballade à scooter à Ngwe Saung.
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Descente du bac |
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Village de pêcheurs |
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Plages désertes |
La
patronne du resto où nous avons pris l’habitude de dîner nous
arrange le coup. On trouve deux scooters et leur chauffeur, le marché
est conclu pour 15 000 Ks par scooter. On va au village de
pêcheurs, on visite au passage le village, les bassins où sont
élevés crevettes, poissons, langoustes.
Puis le ‘bac’ arrive, en
fait c’est une pirogue sur laquelle nos chauffeurs chargent les
scooters. La pirogue longe la mangrove, le soleil se lève, le
spectacle est majestueux. Le reste du voyage sera magique, traversée de rizières, trajets sur la plage à marée basse, pêcheurs qui
remontent leurs filets pendant que d’autres trient le poisson, le tout
entrecoupé de traversée de morceaux de delta sur des bateaux plus ou
moins stables, avec les birmans du delta qui vaquent à leurs occupations, vieux monsieur qui trimbale un sac de riz, gamins qui
vont à l’école ...
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Plages désertes |
Ngwe Saung but de notre voyage ne présentera
pas d’intérêt en soi. C’est une station balnéaire avec sa rue
de restos et de marchands de souvenirs. Différence avec Chaung Tha :
les palaces sont luxueux, la plage est déserte et le sable est très blanc. Le retour sera aussi chouette ... même chemin que le matin.
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Traversée d'un bras de mer avec les gamines qui sortent de l'école |
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Retour de pêche |
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Retour de pêche(2) |
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Plage déserte ... encore |
Le lendemain on
négocie la location d'un scooter, la démarche est assez rare on aura pas vu d'étranger sur un scooter durant toutes nos vacances. On accepte de nous en louer un à condition de ne pas aller sur la route principale. Nous partons donc vers le nord, on longe des plages désertes, c'est sauvage.
En fin de matinée la route ne peut plus continuer un bras du fleuve se jette dans la mer, il faut prendre un bac pour continuer. Déception : on nous fait comprendre que les étrangers ne peuvent passer le bac. On arrive à faire comprendre avec des signes que nous avons faim, une villageoise nous met une petite table sur le bord du fleuve et nous prépare du riz avec des tomates et des oignons, pas de la super bouffe mais on est au bord du fleuve, la vue est chouette. Un peu déçu de ne pas pouvoir continuer, on fait demi tour en s'arrêtant de temps en temps sur les plages désertes.
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Gare de Yangoon (1) |
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Gare de Yangoon (2) |
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Gare de Yangoon (3) |
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Gare de Yangoon (4) |
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Buffet birman |
Le soir on dégustera une langouste commandée la veille. Le lendemain il nous faut partir, on prend le bus pour Yangoon, le voyage de jour est moins éprouvant que celui de nuit. On fera quelques courses dans Yangoon, visite de la gare (arrivée trop tard pour prendre le train circulaire). Puis vol vers Singapore, transit dans le très grand et très moderne aéroport de Singapore, puis vol de retour, agréable surprise l'A380 est vide à 80% , on pourra s'allonger sur les sièges inoccupés et retrouver les rigueurs de l'hiver parisien.
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Le très grand et très moderne aéroport de Singapore |